EDITORIAL

... du 11/03/2006


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LETTRE ADRESSEE A MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE...

Des étudiants contestent le CPE et c'est leur droit. Nul ne songe à leur enlever cette caractéristique de la démocratie, ce droit inaliénable. Mais la violence avec laquelle certains s'y opposent et la démagogie avec laquelle beaucoup s'y livrent est tout simplement scandaleuse : notre société, à l'instar de ces jeunes et ceux qui osent les soutenir, oublie trop souvent qu'elle a aussi, et peut-être d'abord, des devoirs.

J'ai 27 ans et suis titulaire d'une MSG obtenue en 2000 à Dauphine et mon insertion sur le marché de l'emploi a été difficile : stages, CDD et intérim ont rempli plusieurs années de mon début de vie active. J'aurais beaucoup aimé, à cette époque, avoir le choix d'un CPE... Aussi n'ai-je qu'un seul souhait : que vous n'abandonniez pas une seule parcelle de votre détermination et que la facilité de nos contempteurs ne l'emporte pas sur la nécessaire réforme de notre pays. Tant de choses sont encore à faire que renoncer aujourd'hui fermerait les portes à toute réforme future: un recul signifierait la victoire de la démagogie, de la vision court-termiste, de l'individualisme. Ce serait également le signal de la désespérance pour beaucoup de ceux qui, dans l'ombre et sans barricades ostentatoires, vous soutiennent : certains fuieraient notre pays tandis que d'autres rejoindraient les cohortes croissantes de ceux qui observent la politique avec dédain.

Notre pays a vraiment besoin de libéralisme et les CPE-CNE commencent timidement à assouplir un marché du travail trop sclérosé. Beaucoup de chemin reste encore à parcourir pour redonner à la France l'influence qu'elle a perdu depuis des décennies. Les Français sont fautifs, mais aussi nos gouvernants qui, de droite comme de gauche, se sont laissés allés à la facilité et au manque de courage.

Depuis 2002, quelques réformes courageuses sont entreprises. Et je dois vous avouer, Monsieur le Premier Ministre, que vous me surprenez positivement : ne m'abandonnez pas, ne nous abandonnez pas, n'abandonnez pas la France. Je suis très souvent tenté de fuir la France, ce despotisme illégitime des syndicats, l'absence de vision de beaucoup de nos politiques, la couradise dominante et l'absence totale d'honnêteté intellectuelle : où est passée la grandeur de la France, hormis dans les couloirs oubliés du passé ?

Si vous baissez les bras, la France continuera de s'abaisser et elle mourra encore et à nouveau sous les coups impitoyables de ses enfants qui refusent délibéremment d'actualiser leurs dogmes et d'avoir pour leur pays une réelle ambition... Vous pouvez compter sur mon soutien, mon ambition d'avoir une France libérée et libérale. Je vous prie également de croire, Monsieur le Premier Ministre, en l'expression de ma très respectueuse considération.

 

 

 

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