Liste
des articles
Politique
parisienne
Politique
nationale
Politique
européenne
Les
coups de gueule
Ils
l'ont dit...
Partager
ses idées
Accueil
FORUM - commentaires
|
LETTRE
ADRESSEE A MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE...
Des étudiants contestent le CPE et c'est leur droit. Nul ne songe
à leur enlever cette caractéristique de la démocratie, ce droit inaliénable.
Mais la violence avec laquelle certains s'y opposent et la démagogie avec
laquelle beaucoup s'y livrent est tout simplement scandaleuse : notre
société, à l'instar de ces jeunes et ceux qui osent les soutenir, oublie
trop souvent qu'elle a aussi, et peut-être d'abord, des devoirs.
J'ai 27 ans et suis titulaire d'une MSG obtenue en 2000 à Dauphine et
mon insertion sur le marché de l'emploi a été difficile : stages, CDD
et intérim ont rempli plusieurs années de mon début de vie active. J'aurais
beaucoup aimé, à cette époque, avoir le choix d'un CPE... Aussi n'ai-je
qu'un seul souhait : que vous n'abandonniez pas une seule parcelle de
votre détermination et que la facilité de nos contempteurs ne l'emporte
pas sur la nécessaire réforme de notre pays. Tant de choses sont encore
à faire que renoncer aujourd'hui fermerait les portes à toute réforme
future: un recul signifierait la victoire de la démagogie, de la vision
court-termiste, de l'individualisme. Ce serait également le signal de
la désespérance pour beaucoup de ceux qui, dans l'ombre et sans barricades
ostentatoires, vous soutiennent : certains fuieraient notre pays tandis
que d'autres rejoindraient les cohortes croissantes de ceux qui observent
la politique avec dédain.
Notre pays a vraiment besoin de libéralisme et les CPE-CNE commencent
timidement à assouplir un marché du travail trop sclérosé. Beaucoup de
chemin reste encore à parcourir pour redonner à la France l'influence
qu'elle a perdu depuis des décennies. Les Français sont fautifs, mais
aussi nos gouvernants qui, de droite comme de gauche, se sont laissés
allés à la facilité et au manque de courage.
Depuis 2002, quelques réformes courageuses sont entreprises. Et je dois
vous avouer, Monsieur le Premier Ministre, que vous me surprenez positivement
: ne m'abandonnez pas, ne nous abandonnez pas, n'abandonnez pas la France.
Je suis très souvent tenté de fuir la France, ce despotisme illégitime
des syndicats, l'absence de vision de beaucoup de nos politiques, la couradise
dominante et l'absence totale d'honnêteté intellectuelle : où est passée
la grandeur de la France, hormis dans les couloirs oubliés du passé ?
Si vous baissez les bras, la France continuera de s'abaisser et elle mourra
encore et à nouveau sous les coups impitoyables de ses enfants qui refusent
délibéremment d'actualiser leurs dogmes et d'avoir pour leur pays une
réelle ambition... Vous pouvez compter sur mon soutien, mon ambition d'avoir
une France libérée et libérale. Je vous prie également de croire, Monsieur
le Premier Ministre, en l'expression de ma très respectueuse considération.
|